Le consortium SAM (Sécurité & Acceptabilité de la Mobilité autonome), rassemblé autour de la Plateforme automobile (PFA) et choisi en 2019 par le gouvernement pour conduire un programme national d’expérimentation du véhicule autonome, a clôturé quatre années de travaux en réunissant, les 28 et 29 novembre 2023, à la tour Séquoia de la Défense, 200 des plus grands experts français de la mobilité routière automatisée et connectée.

En présence d’Anne-Marie IDRAC, Haute responsable pour la stratégie nationale de développement de la mobilité routière automatisée et connectéeindustriels et académiques ont rendu les conclusions d’un programme qui, malgré les interruptions liées à la pandémie en 2020, cumule 2 000 jours d’expérimentation135 000 km parcourus et a permis d’offrir des services innovants à 40.000 utilisateurs au cœur de 13 territoires, urbains, péri-urbains et ruraux.

L’objectif du programme visait à constituer un bien commun utilisable par toutes les parties prenantes (industriels, académiques et pouvoirs publics) afin de faire émerger des références nationales, un état de l’art et des propositions de standards internationaux autour de 5 cas d’usage : véhicule particulier, valet de parking, transport public, nouveaux services de mobilité collective ou partagée, livraison du dernier kilomètre.

Trois principaux apports majeurs ont été soulignés :
1- Sous l’impulsion de la stratégie nationale, la constitution d’une « équipe de France de la mobilité autonome » ayant permis de faire tomber les frontières entre industriels de l’automobile, opérateurs de transport public ou de services, fournisseurs de technologies pour l’intelligence embarquée, gestionnaires d’infrastructure et territoires.
2- La préparation du passage à l’échelle, en précisant les domaines d’emploi atteignables en toute sécurité, les besoins en équipements d’infrastructure et en connectivité, les facteurs d’acceptabilité, les caractéristiques du comportement des usagers à l’intérieur et à l’extérieur du véhicule, les impacts environnementaux et sur le trafic, ainsi que les déterminants du modèle économique.
3- La contribution à l’élaboration et la mise en œuvre du cadre règlementaire (décret n°2021-873 du 29 juin 2021 concernant la circulation de véhicules à délégation de conduite, un cadre règlementaire unique en Europe en vue du déploiement), en alimentant les méthodes et les outils de démonstration de sécurité.

Ces apports décisifs permettent d’annoncer maintenant le lancement des premiers services pilotes de mobilité routière automatisée et connectée :

  • Les constructeurs Renault Group et Stellantis confirment leurs engagements dans l’étude et le développement de véhicules automatisés et connectés destinés à la conduite automatisée et aux nouveaux services de transport ou de mobilité partagée, avec notamment l’appui des gestionnaires d’infrastructure comme VINCI Autoroutes.
  • Des équipementiers comme Valéo confirment leurs investissements dans les capteurs de nouvelle génération (notamment Lidar), et le software, comme éléments clés pour la conduite automatisée, ou, comme Alstom, la création d’un système d’infrastructure connectée permettant le passage au feu de manière sécurisée.
  • Des acteurs comme Easymile poursuivent leurs développements pour fournir des solutions logicielles de haut niveau de fiabilité et de sécurité, de mobilité intelligente et de technologies sans chauffeur ou comme TwinswHeel dans le développement de droïdes comme solutions de logistique dans les centres-villes.
  • Des opérateurs de transports publics comme KeolisRATPSNCF ou Transdev s’engagent dans le développement de nouveaux services automatisés sur des territoires pilotes.

« Sous l’impulsion de la Stratégie nationale animée par Anne-Marie IDRAC, industriels, opérateurs de services ou d’infrastructures et académiques ont su répondre présents et, à travers le consortium qui s’est constitué autour de la PFA, rassembler une véritable équipe de France de la mobilité autonome.

Cette confrontation sur le terrain et durant quatre ans, des promesses technologiques aux usages réels, a été une étape indispensable et déterminante pour le lancement de services pilotes », a souligné Luc CHATEL, président de la PFA.

« Le programme d’expérimentations conduit par le consortium SAM réuni autour de la Plateforme automobile (PFA), est exemplaire de l’approche que le gouvernement a voulu privilégier et sur laquelle la France peut maintenant s’appuyer pour déployer les premiers services de mobilité routière automatisée et connectée, au profit des usagers et des territoires, en exploitant les synergies entre tous les acteurs », a souligné Anne-Marie IDRAC.

A travers SAM « Sécurité et Acceptabilité de la conduite automatisée et de la Mobilité autonome » (SAM), la PFA fédère un consortium de 11 industriels (Alstom, VINCI Autoroutes (réseau Cofiroute), EasyMile, Keolis, groupe RATP, Renault Group, SNCF, Stellantis, Transdev, TwinswHeel, Valeo) et de 6 partenaires académiques (Cerema, IFP Energies Nouvelles, Le LAB, ENPC/LVMT, SystemX, VEDECOM).

 

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