Le projet Ingénierie Système Collaborative des Systèmes Complexes de l’IRT SystemX vient de s’achever. Son ambition : améliorer, en phase de préparation des programmes de Défense, les processus de collaboration pour l’ingénierie système basée sur les modèles (MBSE), dans le cadre de l’entreprise étendue.

Lancé en 2015 ce projet a fédéré 5 partenaires institutionnels et industriels (ArianeGroup, Dassault Aviation, DGA, Naval Group et Thales) et 2 partenaires académiques (l’Ecole Polytechnique et Télécom Paris à travers la chaire Ingénierie des systèmes complexes, et le LIP6) autour de l’amélioration des solutions de collaboration Maitrise d’Ouvrage (MOA) – Maitrise d’Œuvre Industrielle (MOI), dans le contexte de l’Ingénierie Système dirigée par les modèles (MBSE) et en utilisant les techniques numériques de dernière génération. Ces nouvelles capacités d’ingénierie collaborative en entreprise étendue sont clés pour maintenir la compétitivité de l’industrie française des grands systèmes complexes, en particulier de défense, aéronautiques et navals.

Le projet s’est articulé autour de 3 principaux axes de recherche :

  • l’évaluation et la comparaison des architectures systèmes : le volet structurant et fil conducteur du projet a consisté à définir une méthode d’évaluation et de comparaison d’architectures de systèmes complexes. Cette méthode permet de définir, d’évaluer et de comparer des solutions d’architectures candidates. Elle repose sur l’identification de critères qui traduisent les préoccupations et priorités des parties-prenantes et sur le choix d’une méthode d’aide à la décision multicritères (MCDA), permettant de calculer un score pour chaque alternative d’architecture afin de les comparer et de les prioriser.
  • le développement et la maîtrise de processus de collaboration ainsi que leur outillage : l’objectif était que toutes les parties prenantes puissent, à partir d’une plateforme de revue collaborative, visualiser les mêmes données d’ingénierie et plus spécifiquement les modèles d’architecture candidats, et commenter, annoter ou interagir ensemble sans difficulté autour de ces modèles, dans le cadre d’une revue projet mais virtuelle. A noter entre autres spécifications apportées, la définition d’un chemin de lecture pour aider à l’ordre de revue des modèles et à la navigation entre les modèles. Dans le cadre de ces travaux, ces spécifications ont été implémentées sur la plateforme 3DExpérience de Dassault Systèmes et ont contribué à faire évoluer la plateforme SECollab de Sodius, notamment sur le volet chemin de lecture.
  • la cohérence des données dans ce contexte particulièrement hétérogène de l’entreprise étendue : l’hétérogénéité des parties-prenantes, des métiers impliqués, des processus et outils utilisés génèrent des incohérences dans les données d’ingénierie. La recherche de cohérence dans les données est donc indispensable.

Ces travaux se poursuivront en 2021 dans le cadre d’un nouveau projet qui adressera d’autres types de verrous scientifiques et technologiques pour de nouvelles solutions de collaboration.

« L’ambition du projet I(SC)² était de définir des processus collaboratifs d’ingénierie système basée sur les modèles, et de spécifier les services indispensables aux plateformes d’ingénierie collaborative en phase de préparation des programmes de défense ; autrement dit, faire en sorte que la DGA et ses partenaires industriels puissent interagir très étroitement tout au long du processus de conception amont. Le projet visait plus précisément l’objectif de faciliter la définition conjointe et collaborative d’architecture d’un système de systèmes et de maitriser la complexité par la continuité numérique», explique Anouk Dubois, cheffe de projet I(SC)2 chez SystemX.

 

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