Le projet Blockchain for Smart Transaction qui vient de s’achever, a permis de faire la démonstration de cas d’usages et de services rendus possible par la blockchain, dans les domaines de la mobilité, de l’assurance et de l’énergie.

Lancé en 2016, ce projet a fédéré 7 partenaires industriels (ATOS-BULL, Covéa, EDF, Ercom, IDIT, La Poste et Stellantis) et 3 partenaires académiques (Inria, Institut Mines-Télécom, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), pour répondre à deux principaux défis : identifier de nouveaux usages de la blockchain pour valoriser des services basés sur la confiance numérique, et définir les conditions juridiques, économiques et sociales permettant le développement de services orientés blockchain.

Trois principaux cas d’usage ont été explorés dans le projet BST, donnant lieu à différentes preuves de concept (PoC) :

  • Dans le secteur de la mobilité : les partenaires du projet BST ont collaboré autour de deux PoC : le premier a permis d’évaluer le potentiel de la technologie blockchain afin de valider le concept de carnet d’entretien dématérialisé, sécurisé et partagé entre plusieurs acteurs, pour assurer la traçabilité du cycle de vie des véhicules. Un deuxième PoC a porté sur la valorisation des données de mobilité (GPS, conduite, etc.) pour favoriser le partage, la portabilité et la monétisation des données issues des véhicules.
  • Dans le domaine de l’assurance : L’ambition était de répondre à trois principaux enjeux : la gestion de l’onboarding des clients, la maîtrise de leurs données personnelles ainsi que la portabilité (interopérabilité et vérifiabilité) des documents contractuels. Deux PoC ont ainsi été menés : le « Pay as you drive » afin d’exploiter les données du véhicule (notes de conduite) dans le but de proposer une offre sur-mesure tout en assurant la confidentialité des données personnelles, mais aussi la certification des données d’assurance, grâce à la génération de preuves (de propriété d’un véhicule, d’assurance).
  • Dans le domaine de l’énergie : la législation ayant statué favorablement à la création de communautés d’autoconsommation collective en aval d’un poste de distribution, des travaux ont porté sur la validation de la pertinence de la blockchain pour la mise en place d’une place de marché locale d’énergie. Deux PoC ont été menés : une place de marché d’autoconsommation collective basée sur la blockchain a été mise au point pour permettre aux habitants d’un éco-quartier d’échanger de l’énergie. Un deuxième PoC a porté sur la tokenisation de l’énergie dans le cadre de la mise en place d’un modèle de financement participatif.

L’ensemble des verrous scientifiques ont été levés avec l’appui d’acteurs du consortium BART (Blockchain Advanced Research & Technologies) qui représente le plus important collectif de recherche académique dédié à la blockchain en France.

« BST a été un projet précurseur dans le domaine de l’exploration de cas d’usage associés à la blockchain. Les partenaires reconnaissent qu’il a contribué à leur permettre de mieux évaluer les potentiels de cette technologie. L’une des principales réussites de BST est sa capacité à avoir essaimé : suite aux PoC réalisées au travers d’autres projets fédérant de nouveaux partenaires mais allant également encore plus loin vers l’industrialisation de nouveaux services basés sur la blockchain », explique Nicolas Heulot, Responsable de l’équipe Blockchain, IRT SystemX.

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